Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé la position de son gouvernement sur la question du franc CFA au cours d'un entretien a accordé à la Radiodiffusion Télévision Burkinabè (RTB). Pour lui: « sa position sur le franc CFA a été très constante », a-t-il d’emblée affirmé. Rappelant qu’il a longuement développé ses idées dans ses livres, ses meetings et autres interventions publiques.
Ousmane Sonko a défendu la nécessité d’une intégration régionale renforcée en Afrique de l’Ouest, incluant une monnaie commune. « Nous voulons un espace intégré… la zone la plus intégrée possible, qui peut aller au-delà de l’UEMOA », a-t-il déclaré, estimant que dans un monde où les blocs se forment pour peser davantage, les États africains doivent suivre cette dynamique.
Pour le Premier ministre, la monnaie n’est pas qu’un symbole, elle est un instrument fondamental de politique publique. « À côté de la politique budgétaire, la politique monétaire est extrêmement importante. Et c'est important que la zone ait réussi à mettre en place un marché commun, à mettre en place une monnaie commune », a-t-il souligné, regrettant que le franc CFA, bien que commun, continue de porter les stigmates d’une histoire coloniale.
« Le seul fait qu’on parle encore de "CFA" pose problème. Et nous avons considéré que cette monnaie, dépouillée de ces éléments-là, redevenait une monnaie des Africains, par les Africains et pour les Africains. Il y a des aspects symboliques. C'est l'appellation de la monnaie. Même si CFA de 1960 ne signifie plus tellement CFA de 1990 », a-t-il dit. Mais au-delà de la sémantique, Sonko a insisté sur les limites structurelles de cette monnaie, notamment son arrimage à l’euro, qui selon lui, pénalise les économies ouest-africaines. « Cette monnaie semble être trop forte pour nos économies. Qui nous resteraient à être des pays importateurs, qui consomment ce qui est produit ailleurs, mais qui ne nous rendent pas très compétitifs quand on veut inverser la tendance. Or, la logique dans nos pays, c'est d'aller vers une politique de substitution des imports. C'est, entre autres, un des griefs économiques », a-t-il lancé.
Face à ces constats, le gouvernement sénégalais n’exclut aucun scénario, tout en privilégiant une approche concertée. « Nous poserons le débat avec nos partenaires. Si une solution est trouvée dans ce cadre-là, tant mieux. Sinon, nous assumerons notre responsabilité », a-t-il tranché. Il a indiqué que la BCEAO a déjà entamé des travaux techniques allant dans le sens d’une réforme de la monnaie, en attente désormais d’une décision politique des chefs d’État.
« Les techniciens ont fait leur travail. Nous espérons que les présidents vont statuer pour faire un pas significatif vers l’appropriation totale et définitive de notre monnaie », a déclaré Ousmane Sonko.
Défenseur du panafricanisme, Sonko appelle à préserver l’unité des États de la région. « Tout ce qu'on peut faire pour rester dans la cohésion, nous le ferons », a-t-il assuré, tout en posant des limites : « Le panafricanisme ne peut pas se faire au détriment des intérêts des États. Si on se rend compte que ça ne va pas dans le bon sens, nous assumerons toutes nos responsabilités. »
Ousmane Sonko a défendu la nécessité d’une intégration régionale renforcée en Afrique de l’Ouest, incluant une monnaie commune. « Nous voulons un espace intégré… la zone la plus intégrée possible, qui peut aller au-delà de l’UEMOA », a-t-il déclaré, estimant que dans un monde où les blocs se forment pour peser davantage, les États africains doivent suivre cette dynamique.
Pour le Premier ministre, la monnaie n’est pas qu’un symbole, elle est un instrument fondamental de politique publique. « À côté de la politique budgétaire, la politique monétaire est extrêmement importante. Et c'est important que la zone ait réussi à mettre en place un marché commun, à mettre en place une monnaie commune », a-t-il souligné, regrettant que le franc CFA, bien que commun, continue de porter les stigmates d’une histoire coloniale.
« Le seul fait qu’on parle encore de "CFA" pose problème. Et nous avons considéré que cette monnaie, dépouillée de ces éléments-là, redevenait une monnaie des Africains, par les Africains et pour les Africains. Il y a des aspects symboliques. C'est l'appellation de la monnaie. Même si CFA de 1960 ne signifie plus tellement CFA de 1990 », a-t-il dit. Mais au-delà de la sémantique, Sonko a insisté sur les limites structurelles de cette monnaie, notamment son arrimage à l’euro, qui selon lui, pénalise les économies ouest-africaines. « Cette monnaie semble être trop forte pour nos économies. Qui nous resteraient à être des pays importateurs, qui consomment ce qui est produit ailleurs, mais qui ne nous rendent pas très compétitifs quand on veut inverser la tendance. Or, la logique dans nos pays, c'est d'aller vers une politique de substitution des imports. C'est, entre autres, un des griefs économiques », a-t-il lancé.
Face à ces constats, le gouvernement sénégalais n’exclut aucun scénario, tout en privilégiant une approche concertée. « Nous poserons le débat avec nos partenaires. Si une solution est trouvée dans ce cadre-là, tant mieux. Sinon, nous assumerons notre responsabilité », a-t-il tranché. Il a indiqué que la BCEAO a déjà entamé des travaux techniques allant dans le sens d’une réforme de la monnaie, en attente désormais d’une décision politique des chefs d’État.
« Les techniciens ont fait leur travail. Nous espérons que les présidents vont statuer pour faire un pas significatif vers l’appropriation totale et définitive de notre monnaie », a déclaré Ousmane Sonko.
Défenseur du panafricanisme, Sonko appelle à préserver l’unité des États de la région. « Tout ce qu'on peut faire pour rester dans la cohésion, nous le ferons », a-t-il assuré, tout en posant des limites : « Le panafricanisme ne peut pas se faire au détriment des intérêts des États. Si on se rend compte que ça ne va pas dans le bon sens, nous assumerons toutes nos responsabilités. »
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